Flore du Nord-est
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Cartographie

Mis en ligne le 9/10/2007
Pourquoi nous semble-t-il nécessaire de cartographier les plantes les plus rares ?

A l’échelle du Nord-est de la France, il nous paraît nécessaire et possible de cartographier les espèces les plus rares sur une trame suffisamment fine pour disposer d’une banque de données objectives et récentes ; ces données sont indispensables à une bonne connaissance de l’état actuel de la Flore du NE et à une politique rationnelle de préservation des sites.

Les travaux existants :

En Alsace, malgré la publication récente par ODONAT (2003) de l’ouvrage sur les listes rouges de la nature menacée qui traite de 580 espèces sans autre localisation que les milieux naturels qui les renferment, nous devons nous contenter des travaux de G.H.Parent ou de la SFO (déjà ancien).

F.Bugnon (1998) cartographie environ 280 espèces ; il couvre la Bourgogne en utilisant un maillage rectangulaire de 6,8 x 10 km basé sur les cartes topographiques de l’IGN : chaque rectangle fait 1/8 des cartes au 1/50000 ou ¼ des cartes au 1/25000.

Pour la Champagne-Ardenne, en dehors des travaux de G.H.Parent (voir plus loin), nous ne disposons que du fascicule édité par la DIREN et les services de la Région : les plantes sauvages remarquables de la région Champagne-Ardenne réalisé en 2003 par A.Chiffaut, J.-M.Royer et al ; il concerne 75 espèces pour lesquelles les localisations ou les secteurs de leur présence sont signalés sur une carte à échelle très réduite.

Dans l’Atlas des plantes rares ou protégées de Franche-Comté (2001), Y.Ferrez, J.-F.Prost et al. recensent 350 espèces ; pour chacune d’elles, il nous donnent une carte à une échelle très réduite voisine du 1/2.800.000 où la localisation se fait au niveau communal ; le texte explicite parfois les indications, toujours au niveau communal et en fin de volume, un index récapitule la présence des espèces retenues sur tel ou tel territoire communal.

G.H.Parent (2004) cartographie 300 espèces sur un territoire rectangulaire de 61440 km2 (256 km en longitude, 240 en latitude) recouvrant la totalité de la Lorraine, mais aussi une partie des départements 67, 52, 08, 51, 70 et 21 ; il utilise une maille de 4 x 4 km sur la trame de l’Institut Floristique Franco-Belge composée de rectangles (32 x 20 km) repérés par des lettres ; ajoutons à cela que 300 espèces présentes dans moins de 10 stations en Lorraine sont localisées en utilisant le même codage que pour les cartes, et que Orchidées et Ptéridophytes (en 1997) ont été étudiées par ailleurs ; ce sont 750 espèces cartographiées par G.H.Parent en Lorraine. Pour cette région également, l’Association Floraine entreprend depuis 2004 un atlas cartographié des plantes de Lorraine ; le choix s’est arrêté sur un maillage utilisant les coordonnées géodésiques WS84, avec un découpage en carrés de 5 x 5 km ; pourquoi ne pas reprendre et compléter le travail de G.H.Parent ?

Pour le groupe d’espèces particulières que sont les Orchidées, la Société Française d’Orchidophilie réalise des cartographies départementales en utilisant le maillage UTM avec des carrés de 10 x10 km ; pour la Région qui nous intéresse, sont déjà parus : 08 (1991), 10 (1997), 52 (1990 ?), Alsace (1980 ?), 58, 51.

On le voit, la tâche n’est pas mince pour qui voudrait établir une cartographie actuelle et pratique des plantes les plus rares du Nord-est de la France en ce début du XXIème siècle.

Le choix de la trame :

Parce qu’il couvre le plus grand nombre d’espèces et la plus grande surface de territoire, parce que nos voisins belges et luxembourgeois l’ont adopté, il nous semble que le système de l’IFFB utilisé par G.H.Parent doit servir de base à un travail réactualisé à l’échelle de notre grande Région.

D’autre part, pourquoi ne pas utiliser des moyens modernes de positionnement par satellite (GPS) et de transfert informatique des données ainsi récoltées ; c’est dans cette voie que nous allons travailler.

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