Flore du Nord-est
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Une remarquable station botanique ...

Mis en ligne le 12/05/2008
Une route bien fleurie, le 11 mai 2008, en Haute-Marne …

Sur 1,5 km seulement, du village de Lamargelle-aux-bois (52), en prenant la direction de Poinsenot jusqu’au carrefour avec la route départementale 129 qui vient de Vivey, les talus de la RD289 offrent aux piétons un remarquable échantillon d’orchidées sauvages ; avec par ordre d’entrée en scène :

l’Orchis mâle (Orchis mascula) ;

l’Orchis pourpre (Orchis purpurea) ;

l’Orchis homme-pendu (Orchis anthropophora) ; et l’hybride de cette espèce avec l’Orchis militaire (= Orchis *spuria) ;

l’Orchis militaire (Orchis militaris) ; nombreux pieds, dont deux individus de couleur blanche (albinos) cette année ;

l’Ophrys bourdon (Ophrys fuciflora) ;

l’Orchis bouc (Himantoglossum hircinum) ;

la Néottie nid-d’oiseau (Neottia nidus-avis).

Toute ces espèces étaient en fleur et bien visibles depuis le bord de cette petite route le 11 mai 2008, en compagnie des boules bleues de la Globulaire et du jaune éclatant du Cytise rampant ; l’absence de trafic routier permet de les admirer et de les photographier en toute tranquillité.

Viendront ensuite l’Orchis pyramidal (Anacamptis pyramidalis) ;

l’Ophrys mouche (Ophrys insectifera) ;

l’Ophrys abeille (Ophrys apifera) ;

la Platanthère à deux feuilles (Platanthera bifolia) ;

l’Orchis moucheron (Gymnadenia conopsea) ;

l’Épipactis rouge foncé (Epipactis atrorubens) ;

et la Listère à deux feuilles (Listera ovata).

Peut-être faudrait-il rechercher la Céphalanthère à feuille en épée (Cephalanthera longifolia) et le Limodore (Limodorum abortivum), qui sont connus dans les parages.

On admirera également la Gentiane croisette et des individus blancs de la Campanule agglomérée ; puis si on dépasse le carrefour en allant vers Poinsenot, la Grande Gentiane, très rare en dehors des montagnes.

Toutes ces fleurs sont parvenues jusqu’à nous alors que les endroits qui les abritent se raréfient.

Cependant, à cause du fauchage intensif qui se pratique depuis plusieurs années sur cette petite route comme ailleurs (avec de plus en plus souvent un décapage de la couche superficielle du sol par les machines), il est à craindre que les fleurs disparaissent.

Les bonnes intentions affichées par les décideurs ne se traduisent pas souvent dans les faits. Il suffirait pourtant de s’inspirer de ce qui se fait ailleurs en matière de "gestion douce" des bords de route (Suisse, Allemagne), ou dans plusieurs départements (Doubs, Jura, Indre-et-Loire.)

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